L'édito
Alors personnellement, je suis très content de recevoir Maïtané aujourd’hui pour parler de L’Echappée Belle. Parce que parmi tous les épisodes que l’on produit pour Questions d’Asso, vous aurez probablement noté qu’on a trois grands types d’épisodes : en premier lieu des épisodes assez techniques, administratifs même où l’on parle de financement, de comptabilité, de fiscalité. Bref, pas des trucs que tout le monde trouve très fun, et surtout pas notre réalisateur Guillaume.
Après on a des épisodes sur le fait associatif, ce qui le compose, ses logiques sociales, ce qu’il produit sur la société. Ce sont notamment dans ces épisodes qu’on invite des chercheurs ou des membres de la société civile qui pensent et théorisent le fait associatif.
Et puis de temps en temps, on a des épisodes d’un autre genre. Des épisodes que j’ai envie d’appeler des épisodes signaux faibles - même si parfois ce n’est pas si faible que ça - où on reçoit des gens qui testent, qui tentent des trucs bizarres dans le monde associatif, qui sortent du cadre prévu initialement prévu par la loi de 1901.
Et clairement, avec Maïtané, on y est. Maïtané est donc designer. Elle était jusqu’à il y a peu freelance, comme beaucoup de designers. Un statut pas toujours évident car considéré par les banques ou autres comme précaire. Et donc, avec trois autres freelance, ils ont décidé de s’associer. Mais au lieu de monter une société privée comme tout le monde, ou même une SCOP ou une SCIC, ils ont créé une association dans laquelle ils se sont salariés.
Alors peut-être que vous qui nous écoutez vous dites “ok pourquoi pas, mais pourquoi en faire un épisode ?”. Et bien parce que ces derniers mois, j’ai rencontré d’autres associations de ce type. C’est-à-dire des associations qui mènent partiellement ou totalement une activité professionnelle d’entreprise classique. Et ça, c’est intriguant ! C’est intriguant parce que ces collectifs ont réfléchi aux alternatives classiques à la société privée capitalistique que sont les SCOP, les SCIC et autres. Ils ont volontairement choisi de se tourner vers le statut associatif. Et donc la question qui m’intéresse, c’est pourquoi ? Est-ce que c’est parce que ces collectifs croient aux valeurs associatives plus qu’à d’autres ? Est-ce que c’est parce que le modèle associatif est hyper souple et que finalement on peut faire ce que l’on veut avec ? Qu’est-ce qu’ils reprochent aux autres modèles ? Et puis aussi - on en revient à nos épisodes chiants - est-ce que c’est bien réglementaire tout ça ? Et pour ça, on est accompagné de Mathieu de Finacoop.
Bref, autant de bonne raison de recevoir Maïtané, représentante de l’Échappée Belle, salut Maïtané !